Clameurs et Mouvances
Déjà paru, à reparaître
Préface
La poésie de Philippe Siméon, riche en effets symboliques spontanés, évoque aussi de quelque façon la préoccupation des moralistes français du XVIIème siècle : L’Homme. Elle en élude toutefois la connotation accusatrice qui les a si distinctement caractérisés.
En revanche, elle introduit une note d’espoir teintée de compassion pour les travers de l’humain et de son énigmatique voire tragique destin.
Les évocations peuvent passer sans transition du comique au grave, mais restent toujours soutenues par une forte préoccupation musicale, qui joue avec tous les registres et sonorités d’une langue à la fois savante et spontanée.
Ici, à l’évidence, une indéniable force de conviction est à l’oeuvre, tant dans la maîtrise de ses formes que dans l’acuité de son dire !
Une alchimie souvent symbolique, qui s’ingénie à tisser des liens entre les petites choses de la vie et les univers plus vastes dans lesquels, la nature, magnifiée, demeure toujours présente.
Comment n’être pas d’accord avec Victor Hugo quand il dit que : un poète est un monde enfermé dans un homme ?
L’écriture de Philippe Siméon, qui se situe à la lisière de la philosophie et de la poésie réflexive, nous touche aussi et nous émeut par ses soudaines incantations mystiques, en regard de ses accents iconoclastes …ce qui nous fait subodorer chez lui un authentique souci de l’Etre.
Une profonde émotion poétique est convoquée là, en des étincelles d’espérance, qui jaillissent de ces formulations acérées, souvent teintées d’un sentiment d’aspiration cosmique.
Hannah Obadia
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